Curiosités à ILLHAEUSERN
Le
fleurissement
Le village d’ILLHAEUSERN est honoré de 3 fleurs pour la
qualité de l’ornement floral de la commune. La municipalité et les habitants
réalisent des efforts importants pour embellir notre quotidien de mille couleurs
et senteurs.
Par ailleurs, une association des Amis des fleurs
existe au village afin de promouvoir les efforts de fleurissement au niveau des
maisons particulières, hôtels, restaurants et bâtiments plublics. Un concours
de la plus belle maison fleurie est donc organisé chaque année.
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Les barques à fond
plat
Il n’est pas rare
à Illhaeusern d’apercevoir devant les maisons construite le long des cours
d’eau, la barque traditionnelle du Ried amarrée le long de la berge. |
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Autrefois, la
barque constituait un outil quotidien. Pour les pêcheurs, elle servait à
attraper brochets, anguilles, et truites alors que pour le batelier, elle
permettait de convoyer les marchandises (produits maraîchers, vin, …). |
A l ‘image de nombreux villages d’Alsace, ILLHAEUSERN possède
quelques exemples intéressants de maisons typiques avec l’ossature bois et les
couleurs éclatantes des façades. La grande majorité des maisons a déjà fait
l’objet d’une restauration.
Pourquoi
la girouette au sommet du clocher d’ILLHAEUSERN n’est-elle pas un coq ?
Voici une petite anecdote résumé
ici, pour tous ceux qui auront eu l’idée de lever les yeux vers le clocher de
la petite cité.
En effet, le poisson est venu détrôner le coq dans une fonction qui lui est
d’habitude réservé : la girouette du clocher de l’église Saint PAUL.
L’église a autorisé « cette entorse au règlement » pour rappeler les
origines du village comme cela va vous être conté dans cette anecdote.
L’histoire se situe dans la période de l’après-guerre, dans un village ravagé par les combats de la
libération en février 1945. L’église totalement détruite se résumait à un tas
de décombres. Les portes cierges sculptés attributs depuis le XVIIIème siècle,
de la corporation des pêcheurs ne purent être sauvés de la destruction. La
reconstruction de l’église, chantier de grande ampleur qui durera 10 années, est confiée par l’évêque de Strasbourg au
curé Pierre Deck.
Le curé désireux d’offrir une compensation imagine dans le
plus grand secret de bousculer les traditions de l’église pour remplacer le
traditionnel coq par un poisson.
Le jour de l’inauguration, le lundi de Pentecôte 1958,
l’ensemble des officiels est rassemblé pour la cérémonie : Charles HERZOG
(le maire de la commune), Jean-Pierre HAEBERLIN (adjoint), Max MOULIN (Préfet
du Haut-Rhin), et Mgr Jean-Julien WEBER (archevêque de Strasbourg).
Au moment de bénir l’église, Mgr WEBER lève la tête vers le
clocher et aperçoit le poisson de bronze enfilé sur la croix. Il manifeste
immédiate sa surprise à Monsieur le curé. Ce dernier ayant prévu le coup, et
menant son apostolat avec gaieté et ironie répondit en ces termes :
« Monseigneur, vous bénissez l’église d’un village de pêcheurs, et
le poisson c’est, vous le savez bien, l’ichtus du temps des apôtres. Le premier
emblème de la chrétienté. Nous avons tenu, avec la municipalité, à rappeler
tout cela. »
« C’est original, Monsieur le curé, et vous avez bien
fait. D’ailleurs, il est trop tard pour le redescendre. Alors bénissons tout à
la fois, votre église et votre poisson ! »
Cela
fut fait et depuis la girouette poisson est la seule ainsi en Alsace. En 1984,
les statistiques assuraient que 25 villages de France possédaient ce genre de
girouette mais ils sont tous situés en bord de côte sauf ILLHAEUSERN. Cette
exception fait la joie des touristes et des restaurateurs des bords de l’Ill
chez qui l’on peut goutter tant de spécialités poissonnières.
D’après
un article de Jacques GRANIER paru dans l’Alsace du 26 mars 1984.
Le village d’ILLHAEUSERN est situé à un véritable confluent de
cours d’eau. Cette situation est très bien illustrée par la carte suivante.
ILLHAUESERN récupère les eaux de la Fecht, de l’Ill et d’innombrables petits
cours d’eau.
De nos jours encore le rythme de vie est calé sur celui des rivières. Les
agriculteurs, les pêcheurs amateurs, les maraîchers voient leurs activités
influées par le niveau des cours d’eau. Entre le niveau bas des rivières l’été
en raison de la sécheresse et les crues du printemps, le contraste est
saisissant.
Une petit aperçu en images de la crue de novembre 2002 :
Explication du phénomène :
Le niveau de la rivière peut passer de l’assèchement à la
crue en 24H. Les pluies de montagne et toutes celles drainées par l’ Ill à
travers la plaine d’Alsace qui reçoit en affluent la Largue, la Doller, la
Thur, la Lauch.
Lorsque les rivières sont en crue, l’eau tente de se s’étaler. Elle pousse
alors la nappe phréatique, elle-même saturée et c’est à ce moment que champs et
pâturages se transforment en marais. La montée des eaux est impressionnante car
il n’est pas rare par endroit de trouver 50 cm d’eau au-dessus du niveau du
sol.
Heureusement des travaux sont en cours pour ériger une
véritable ceinture de digues autour du village et le mettre ainsi encore plus à
l’abri des caprices de l’eau.
L’Auberge de l’Ill : le succès d’une aventure humaine
Le restaurant « L’Arbre
Vert », nommé ainsi en raison de la présence d’un grand sapin dans le
jardin, sera acquis par Frédéric Haeberlin en 1882. Il épouse Frédérique Reist
et développe une cuisine à base de poissons d’eau douce de l’Ill ou de gibiers
en période automnale.
De cette union, naît Frédéric, dit Fritz en 1888 et
Henriette. Ce-dernier épouse Marthe Oberlin. Le succès de cette affaire
familiale repose sur la répartition judicieuse des rôles entre les différents
membres : Henriette dirige les cuisines alors que Marthe se spécialise
dans le sucré (desserts et pâtisseries). La réputation du restaurant grandit,
jusqu’à accueillir les premiers hôtes de marque : la famille Peugeot
et Jean-Jacques Waltz dit Hansi. Un
coup de frein sera mis à l’affaire par l’explosion du pont de l’Ill lors de la
débâcle des troupes françaises en juin 1940. La charge explosive mal dosée
soufflera complètement le restaurant.
A la fin de la guerre, l’activité reprendra dans une cabane
en bois jusqu’en 1950. A cette date, s’achève la construction du nouveau
restaurant qui sera baptisé « L’Auberge de l’Ill ». Les deux fils de
la famille, Jean-Pierre et Paul, mènent leur apprentissage : si Paul parcourt les cuisines des plus
grands chefs, Jean-Pierre, quant à lui, après une détour par une formation
artistique, se tourne vers les métiers de l’accueil, pour devenir responsable
de salle. De retour au pays, leur père, leur propose de reprendre l’affaire.
Cela se fera avec l’aide de Marie, la femme de Paul, qui
tient le rôle de maîtresse de maison. C’est ainsi que la symbiose entre les
deux frères va s’opérer et à force de labeur, les récompenses vont
pleuvoir : obtention de la première étoile en 1952, la seconde en 1957 et
la troisième en 1967. La renommée de l’Auberge va grandissante mais le
challenge est maintenant de durer à ce haut niveau.
Ce rôle reviendra à Marc, le fils de Paul. Après un
apprentissage auprès des plus grands (Gietz, Bocuse, Troisgros, Lasserre et
Lenôtre), il viendra parfaire sa formation auprès de son père pour finalement
prendre à son tour la direction des
cuisines.
Le défi semble aujourd’hui relevé puisque avec leur collègue
Paul Bocuse, les Haeberlin détiennent des records de durée aux meilleures
places des guides culinaires.
D’après des informations de l’ouvrage de Simone Morgenthaler et
de Jean-Pierre Haeberlin « Le Long de l’Ill » paru aux éditions de La
Nuée Bleue.
Les techniques anciennes de pêches
Illhaeusern,
cité de l’eau, a pour le moment su conserver ses traditions de pêche en eau
douce.
Au hasard d’une promenade, il est possible de découvrir ces
techniques de pêche, si on a la chance de croiser un des anciens du village sur
sa barque. Encore mieux, lors de la fête des bateliers, une reconstitution est
organisée devant le pont de l’Ill pour présenter le matériel ainsi que les méthodes
de mise en œuvre.
Pour découvrir, de façon plus vivante, ces traditions de pêche, je vous propose en partenariat avec l’Union des Groupements Artisanaux de vous procurer le film : « Les pêcheurs d’Illhaeusern » (auteur : Gérard LESER, réalisateur : Jean-Christophe SCHREIBER).
Ce film permettra de découvrir, en suivant l’activité de
trois pêcheurs d’Illhaeusern, les techniques de pêches au filet et les coutumes
de l’ancienne Corporation des pêcheurs professionnels.
Vous pouvez vous procurer la cassette vidéo à l’adresse
suivante :
UGA média
18 rue Timken
68013 COLMAR CEDEX
03.89.23.65.65
A
titre indicatif, le tarif 2003 est de 27,50 € mais mieux vaut se faire
confirmer l’information avant de passer commande. La commande peut être retirée
à l’adresse indiquée ci-dessus ou être directement envoyée à votre domicile.
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