Curiosités à ILLHAEUSERN

 Le fleurissement

Le village d’ILLHAEUSERN est honoré de 3 fleurs pour la qualité de l’ornement floral de la commune. La municipalité et les habitants réalisent des efforts importants pour embellir notre quotidien de mille couleurs et senteurs.

Par ailleurs, une association des Amis des fleurs existe au village afin de promouvoir les efforts de fleurissement au niveau des maisons particulières, hôtels, restaurants et bâtiments plublics. Un concours de la plus belle maison fleurie est donc organisé chaque année.

barque fleurie

décoration florale : le batelier

 Les barques à fond plat

Il n’est pas rare à Illhaeusern d’apercevoir devant les maisons construite le long des cours d’eau, la barque traditionnelle du Ried amarrée le long de la berge.
Les deux seuls artisans d’Alsace (schiffbauer) capables de réaliser ces barques dans les règles de l’art habitent Elsenheim et Ohnenheim.
La coque des barques est exclusivement fabriquée en pin des Vosges ; souple à travailler et résistant à l’humidité. Les traverses et renfort sont eux taillés dans le chêne. Les artisans utilisent toujours les techniques ancestrales sans outillage moderne : varlope, herminette, rabot, maillet, plane, vilebrequin, scie égoïne et cric.

 

une barque

barque à fond plat

Autrefois, la barque constituait un outil quotidien. Pour les pêcheurs, elle servait à attraper brochets, anguilles, et truites alors que pour le batelier, elle permettait de convoyer les marchandises (produits maraîchers, vin, …).
De part sa conception, la barque à fond plat faisait merveille pour se déplacer sur les étendus inondées du Ried alsacien.
Aujourd’hui la barque est devenue objet de loisir pour les pêcheurs amateurs et pour la joie des touristes qui peuvent ainsi découvrir notre région au fil de l’eau.

 Les maisons à colombages

A l ‘image de nombreux villages d’Alsace, ILLHAEUSERN possède quelques exemples intéressants de maisons typiques avec l’ossature bois et les couleurs éclatantes des façades. La grande majorité des maisons a déjà fait l’objet d’une restauration.


Maison n°1


Maison n°2


Maison n°3

Maison n°4

Maison n°5

Maison n°6


 

 Légendes et petites histoires

Pourquoi la girouette au sommet du clocher d’ILLHAEUSERN n’est-elle pas un coq ?

Voici une petite anecdote résumé ici, pour tous ceux qui auront eu l’idée de lever les yeux vers le clocher de la petite cité.
En effet, le poisson est venu détrôner le coq dans une fonction qui lui est d’habitude réservé : la girouette du clocher de l’église Saint PAUL. L’église a autorisé « cette entorse au règlement » pour rappeler les origines du village comme cela va vous être conté dans cette anecdote.

L’histoire se situe dans la période de l’après-guerre,  dans un village ravagé par les combats de la libération en février 1945. L’église totalement détruite se résumait à un tas de décombres. Les portes cierges sculptés attributs depuis le XVIIIème siècle, de la corporation des pêcheurs ne purent être sauvés de la destruction. La reconstruction de l’église, chantier de grande ampleur qui durera 10 années,  est confiée par l’évêque de Strasbourg au curé Pierre Deck.

Le curé désireux d’offrir une compensation imagine dans le plus grand secret de bousculer les traditions de l’église pour remplacer le traditionnel coq par un poisson.

Le jour de l’inauguration, le lundi de Pentecôte 1958, l’ensemble des officiels est rassemblé pour la cérémonie : Charles HERZOG (le maire de la commune), Jean-Pierre HAEBERLIN (adjoint), Max MOULIN (Préfet du Haut-Rhin), et Mgr Jean-Julien WEBER (archevêque de Strasbourg).

Au moment de bénir l’église, Mgr WEBER lève la tête vers le clocher et aperçoit le poisson de bronze enfilé sur la croix. Il manifeste immédiate sa surprise à Monsieur le curé. Ce dernier ayant prévu le coup, et menant son apostolat avec gaieté et ironie répondit en ces termes :
 « Monseigneur, vous bénissez l’église d’un village de pêcheurs, et le poisson c’est, vous le savez bien, l’ichtus du temps des apôtres. Le premier emblème de la chrétienté. Nous avons tenu, avec la municipalité, à rappeler tout cela. »

« C’est original, Monsieur le curé, et vous avez bien fait. D’ailleurs, il est trop tard pour le redescendre. Alors bénissons tout à la fois, votre église et votre poisson ! »

Cela fut fait et depuis la girouette poisson est la seule ainsi en Alsace. En 1984, les statistiques assuraient que 25 villages de France possédaient ce genre de girouette mais ils sont tous situés en bord de côte sauf ILLHAEUSERN. Cette exception fait la joie des touristes et des restaurateurs des bords de l’Ill chez qui l’on peut goutter tant de spécialités poissonnières. 

D’après un article de Jacques GRANIER paru dans l’Alsace du 26 mars 1984.

 La vie des rivières

Le village d’ILLHAEUSERN est situé à un véritable confluent de cours d’eau. Cette situation est très bien illustrée par la carte suivante. ILLHAUESERN récupère les eaux de la Fecht, de l’Ill et d’innombrables petits cours d’eau.

Voir la carte des cours d’eau

De nos jours encore le rythme de vie est  calé sur celui des rivières. Les agriculteurs, les pêcheurs amateurs, les maraîchers voient leurs activités influées par le niveau des cours d’eau. Entre le niveau bas des rivières l’été en raison de la sécheresse et les crues du printemps, le contraste est saisissant.

Une petit aperçu en images de la crue de novembre 2002 :

Voir la crue 2002

Voir la crue 2004

Explication du phénomène :

Le niveau de la rivière peut passer de l’assèchement à la crue en 24H. Les pluies de montagne et toutes celles drainées par l’ Ill à travers la plaine d’Alsace qui reçoit en affluent la Largue, la Doller, la Thur, la Lauch.
Lorsque les rivières sont en crue, l’eau tente de se s’étaler. Elle pousse alors la nappe phréatique, elle-même saturée et c’est à ce moment que champs et pâturages se transforment en marais. La montée des eaux est impressionnante car il n’est pas rare par endroit de trouver 50 cm d’eau au-dessus du niveau du sol.

Heureusement des travaux sont en cours pour ériger une véritable ceinture de digues autour du village et le mettre ainsi encore plus à l’abri des caprices de l’eau.

 L’Auberge de l’Ill : le succès d’une aventure humaine

Le restaurant « L’Arbre Vert », nommé ainsi en raison de la présence d’un grand sapin dans le jardin, sera acquis par Frédéric Haeberlin en 1882. Il épouse Frédérique Reist et développe une cuisine à base de poissons d’eau douce de l’Ill ou de gibiers en période automnale.

De cette union, naît Frédéric, dit Fritz en 1888 et Henriette. Ce-dernier épouse Marthe Oberlin. Le succès de cette affaire familiale repose sur la répartition judicieuse des rôles entre les différents membres : Henriette dirige les cuisines alors que Marthe se spécialise dans le sucré (desserts et pâtisseries). La réputation du restaurant grandit, jusqu’à accueillir les premiers hôtes de marque : la famille Peugeot et  Jean-Jacques Waltz dit Hansi. Un coup de frein sera mis à l’affaire par l’explosion du pont de l’Ill lors de la débâcle des troupes françaises en juin 1940. La charge explosive mal dosée soufflera complètement le restaurant.

A la fin de la guerre, l’activité reprendra dans une cabane en bois jusqu’en 1950. A cette date, s’achève la construction du nouveau restaurant qui sera baptisé « L’Auberge de l’Ill ». Les deux fils de la famille, Jean-Pierre et Paul, mènent leur apprentissage :  si Paul parcourt les cuisines des plus grands chefs, Jean-Pierre, quant à lui, après une détour par une formation artistique, se tourne vers les métiers de l’accueil, pour devenir responsable de salle. De retour au pays, leur père, leur propose de reprendre l’affaire.

Cela se fera avec l’aide de Marie, la femme de Paul, qui tient le rôle de maîtresse de maison. C’est ainsi que la symbiose entre les deux frères va s’opérer et à force de labeur, les récompenses vont pleuvoir : obtention de la première étoile en 1952, la seconde en 1957 et la troisième en 1967. La renommée de l’Auberge va grandissante mais le challenge est maintenant de durer à ce haut niveau.

Ce rôle reviendra à Marc, le fils de Paul. Après un apprentissage auprès des plus grands (Gietz, Bocuse, Troisgros, Lasserre et Lenôtre), il viendra parfaire sa formation auprès de son père pour finalement prendre à son tour  la direction des cuisines.

Le défi semble aujourd’hui relevé puisque avec leur collègue Paul Bocuse, les Haeberlin détiennent des records de durée aux meilleures places des guides culinaires.

D’après des informations de l’ouvrage de Simone Morgenthaler et de Jean-Pierre Haeberlin « Le Long de l’Ill » paru aux éditions de La Nuée Bleue.

 Les techniques anciennes de pêches

Illhaeusern, cité de l’eau, a pour le moment su conserver ses traditions de pêche en eau douce.

Au hasard d’une promenade, il est possible de découvrir ces techniques de pêche, si on a la chance de croiser un des anciens du village sur sa barque. Encore mieux, lors de la fête des bateliers, une reconstitution est organisée devant le pont de l’Ill pour présenter le matériel ainsi que les méthodes de mise en œuvre.

Pour découvrir, de façon plus vivante, ces traditions de pêche, je vous propose en partenariat avec l’Union des Groupements Artisanaux de vous procurer le film : « Les pêcheurs d’Illhaeusern » (auteur : Gérard LESER, réalisateur : Jean-Christophe SCHREIBER).

Ce film permettra de découvrir, en suivant l’activité de trois pêcheurs d’Illhaeusern, les techniques de pêches au filet et les coutumes de l’ancienne Corporation des pêcheurs professionnels.

 

Vous pouvez vous procurer la cassette vidéo à l’adresse suivante :

UGA média

18 rue Timken

68013 COLMAR CEDEX

03.89.23.65.65

A titre indicatif, le tarif 2003 est de 27,50 € mais mieux vaut se faire confirmer l’information avant de passer commande. La commande peut être retirée à l’adresse indiquée ci-dessus ou être directement envoyée à votre domicile.

 Le costume des bateliers

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 Le RIED

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